Végétalisation de Valence : investissement de huit millions d’euros

Travaux de végétalisation en cours sur le parvis de l

La ville de Valence a décidé d’investir huit millions d’euros pour verdir le paysage urbain. Ce projet d’embellissement, qui vise à transformer Valence en une cité plus verte, est une initiative qui met l’accent sur la durabilité et l’amélioration de la qualité de vie des habitants.

La ville de Valence a décidé d’adopter une approche écologiquement responsable pour réduire la chaleur en milieu urbain. En effet, la mairie a dévoilé son projet de végétalisation, qui consiste à introduire davantage d’arbres et de plantes dans les espaces urbains. Ce projet ambitieux nécessitera un investissement de plus de 8 millions d’euros pour combattre les zones de chaleur intense en ville.

Des variations de température allant jusqu’à 22°C en fonction des zones urbaines

Une étude thermographique menée il y a cinq ans a permis de localiser précisément les zones de forte chaleur à Valence. En juin 2019, lorsque la température officielle était de 33,4 degrés, on pouvait observer une différence de température de 22 degrés entre les champs du plateau de Lautagne au sud de la ville (28 degrés) et la place Dunkerque dans le quartier du Polygone (50 degrés), ce dernier étant le plus grand point chaud de la ville. Laurent Monnet, adjoint chargé de l’environnement urbain, affirme que l’introduction de la végétation dans ces zones devrait permettre de réduire leur température de 3 à 4 degrés.

En moyenne, l’introduction de la végétation devrait permettre de réduire la température de 4 degrés. Près de 250 arbres ont été plantés sur la place Dunkerque, pour un coût de 2,5 millions d’euros. Ce projet est l’un des plus importants de ce plan de végétalisation, juste après celui de la place de la Liberté, située à proximité de la mairie. Les travaux doivent commencer en mars, avec la plantation de 14 arbres et le désimperméabilisation de 600 m² pour un coût de 3,3 millions d’euros.

D’autres initiatives sont plus modestes. Par exemple, 40 arbres sont en cours de plantation devant l’Université Latour Maubourg, pour un coût de 65 000 euros. Les étudiants apprécient cette initiative, qui leur offre un espace extérieur pour faire une pause et qui contribue à la verdure environnante.

La place des Ormeaux, actuellement entièrement minérale, va également bénéficier d’un projet de végétalisation. Un petit jardin arboré sera aménagé au centre de la place, autour d’une sculpture de l’artiste catalan Jaume Plensa. En outre, la végétalisation sera renforcée sur les boulevards Bancel, d’Alsace et Maurice Clerc, avec des travaux prévus pour 2025.

Une consommation d’eau inchangée malgré l’augmentation des espaces verts

La question de l’augmentation de la consommation d’eau pour l’arrosage des nouveaux espaces verts se pose. Cependant, Laurent Monnet assure que ce ne sera pas le cas : « L’enjeu est de renforcer la végétalisation tout en réduisant la consommation d’eau. Les espèces plantées ont peu besoin d’arrosage. Nous adaptons notre patrimoine floral et arboré en conséquence. Nous utilisons également des techniques innovantes, comme les tranchées de Stockholm, qui permettent de récupérer et de stocker l’eau sous les arbres, évitant ainsi leur arrosage. Grâce à ces méthodes, nous avons pu réduire notre consommation d’eau de 30% en six ans. »

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Bernard Figuerol

Auteur

Bernard Figuerol est une figure emblématique de France Matin, connu pour ses articles perspicaces et informatifs sur l'aménagement du territoire, la culture et l'environnement en France. Titulaire d'un master en journalisme avec une spécialisation en développement durable, Bernard a rejoint l'équipe de France Matin il y a plusieurs années, apportant avec lui un regard neuf et une expertise approfondie dans ces domaines. Au cœur de son journalisme, Bernard se concentre sur les histoires qui relient les gens aux lieux, à la culture et à l'environnement. Ses articles sur l'aménagement du territoire vont au-delà de la simple couverture des politiques urbaines, explorant comment les espaces sont façonnés pour répondre aux besoins des communautés tout en préservant l'identité et le patrimoine culturel.

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