« On suppose qu’un tracteur, en train d’effectuer un débroussaillage, a pu entrer en collision avec un objet en métal, incident qui aurait provoqué des étincelles et initié un incendie », a suggéré le procureur de Draguignan, envisageant la possibilité d’un accident.
Alors qu’on a réussi à circonscrire l’incendie dans le Var, les investigations se penchent désormais sur la cause accidentelle de l’incident. « Il est possible qu’un tracteur en plein débroussaillage ait heurté un objet en métal, provoquant ainsi des étincelles à l’origine de l’incendie », a déclaré le procureur de Draguignan, Pierre Couttenier, évoquant la probabilité d’une origine accidentelle. « Des investigations approfondies seront menées pour confirmer la cause de cet incendie », qui a détruit 600 hectares de forêt dans le massif des Maures, a-t-il précisé.
Si l’incendie n’a pas fait de victimes, 65 riverains des hameaux proches du feu ont été évacués durant la nuit et ont pu réintégrer leur domicile mercredi matin.
Les pompiers ont diminué de moitié les moyens déployés après avoir réussi à circonscrire le feu vers 16 heures, dans une « fin de journée calme », laissant encore 300 pompiers et 80 véhicules sur les lieux. Bien que l’incendie soit présentement confiné à une zone spécifique, il existe toujours des risques de reprises de feu. « Circonscrire ne signifie pas maîtriser », a rappelé Joséphine Guigliano-Boutonnet, directrice de cabinet du préfet, lors d’une conférence de presse, soulignant que les effectifs pourraient rester sur place « pendant quelques jours », jusqu’à l’extinction totale du feu.
L’incendie est maîtrisé, mais des risques de reprises subsistent
Le feu, attisé par un vent fort, a commencé mardi vers 15 heures à Vidauban, dans l’arrière-pays de Saint-Tropez, une région fréquemment touchée par des incendies en été. « Tous les éléments sont réunis pour que la saison estivale soit marquée par un risque élevé d’incendie de forêt », a prévenu Joséphine Guigliano-Boutonnet. « Cela annonce le début de la saison, les dangers sont présents », a souligné Eric Grohin, le directeur départemental des pompiers du département. « Il faut être très vigilant, aussi bien du côté de la population que des services d’incendie et de secours, dès maintenant et je dirais dans toute la région ».
Par ailleurs, en Méditerranée, un autre incendie a détruit 500 hectares cette année et a nécessité l’évacuation de près de 200 personnes dans l’est de l’Espagne en avril, suite à des températures anormalement élevées pour la saison. En 2023, un demi-million d’hectares avaient brûlé dans l’Union européenne, selon un rapport de la Commission européenne.
Le sud-est de la France est régulièrement touché par d’importants incendies en été. Les pompiers ont réussi à obtenir des résultats impressionnants depuis 1990 en intervenant massivement dès le départ des incendies, une stratégie qui pourrait connaître ses limites avec la progression du réchauffement climatique dû à l’activité humaine.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre a augmenté de 1,1°C. Les scientifiques sont formels : cette hausse est la conséquence des activités humaines, qui consomment des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l’avenir de nos sociétés et la biodiversité. Cependant, des solutions existent : énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande. Découvrez nos réponses à vos interrogations sur la crise climatique.
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