L’équipe de recherche de Radio France et le quotidien « Le Monde » ont eu la possibilité d’examiner un document administratif secret provenant de l’Inspection générale des affaires sociales, qui souligne des comportements « nettement en désaccord avec les règles du code de la santé publique ».
Appel à la transparence concernant le scandale de l’eau purifiée illégalement par les entreprises
Dans une déclaration faite le mercredi 31 janvier, les membres du groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain (SER) au Sénat ont exigé la divulgation du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) que le gouvernement garde secret. Ce rapport concerne la purification illégale de l’eau par les sociétés industrielles. Cette demande survient à la suite de l’enquête menée par les journalistes de Radio France et du quotidien Le Monde.
Un scandale sanitaire révélé par une enquête
D’après l’enquête menée, des entreprises telles que Nestlé et d’autres acteurs industriels ont dissimulé le fait que l’eau qu’ils prélevaient était polluée. Afin de continuer à la commercialiser en bouteilles, ils ont utilisé des méthodes de purification non autorisées. Les journalistes de Radio France et Le Monde ont également révélé que le gouvernement était informé de la situation depuis août 2021. Ils ont eu accès à un rapport confidentiel de l’Inspection générale des affaires sociales, qui a été discrètement remis au gouvernement en juillet 2022. Le rapport de l’Igas souligne clairement que ces pratiques sont en totale contradiction avec les dispositions du code de la santé publique.
Une condamnation du silence du gouvernement
Dans leur déclaration, les sénateurs et sénatrices du groupe SER ont condamné ce scandale sanitaire ainsi que la complicité silencieuse du gouvernement. Ils ont adressé une lettre à la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, demandant que le rapport de l’Igas soit communiqué à la représentation nationale et rendu public. Ils insistent sur le fait que les citoyens français doivent être mis au courant de cette question cruciale pour la santé publique.
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