Les interpellations ont été effectuées samedi matin dans les 1er et 6e quartiers parisiens. « L’administration française a mobilisé d’importants dispositifs pour entraver notre mouvement olympique », a exprimé avec regret l’organisation sur X.
Ils étaient sur le point de passer à l’action. Samedi 27 juillet, entre 9h25 et 10h35, quarante-cinq individus, membres d’un groupe écologiste radical, ont été arrêtés dans le 1er et le 6e arrondissement de la capitale française, selon les informations obtenues par Franceinfo de la préfecture de police. Le communiqué précise que Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a salué l’efficacité des forces de l’ordre qui ont réussi à stopper cette action.
Un peu avant, le profil Révolte Olympique avait annoncé sur une plateforme sociale l’annulation d’une manifestation de désobéissance civile. Cette dernière était prévue pour protester contre les dégradations sociales et environnementales liées à l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024. La répression policière préventive contre les militants a conduit à cette annulation.
Selon l’un des avocats des militants écologistes d’Extinction Rebellion, Alexis Baudelin, toute manifestation qui pourrait avoir lieu dans la ville pendant les Jeux Olympiques sera immédiatement réprimée, comme cela se constate depuis plusieurs jours. Les arrestations préventives sont déplorées par le mouvement. « Les individus ont été arrêtés et mis en garde à vue alors qu’aucun délit n’avait été commis. » Extinction Rebellion considère que « notre démocratie brûle et nous regardons la flamme de Paris 2024 ».
Neuf individus arrêtés le vendredi précédent
En outre, le procureur de Paris a rapporté que neuf personnes, dont un mineur, ont été arrêtées le vendredi après-midi dans le bois de Vincennes, dans le 12e arrondissement de Paris. C’est là que se déroulent les épreuves de cyclisme des Jeux Olympiques le samedi. Le ministère public a précisé que « trois d’entre elles étaient déjà connues des forces de l’ordre et de la justice ». Selon une source policière de France Télévisions, ces trois personnes, qui étaient en possession de matériel d’escalade, étaient fichées S et sont soupçonnées d’être des militants écologistes radicaux.
Après avoir été placées en garde à vue pour participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes, destructions ou dégradations de biens, les neuf individus ont été relâchés vendredi soir. Le procureur a ajouté qu’ils seront « convoqués à une date ultérieure par le service enquête dans le cadre de la poursuite des investigations ».
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