Selon une déclaration rendue publique lundi, le dirigeant de la France considère qu’un nouveau conflit « provoquerait des effets désastreux sur la région ».
Lundi 29 juillet, Emmanuel Macron a eu un échange avec le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian. Durant cette conversation, il a insisté sur le fait qu’il était crucial d’éviter toute escalade militaire suite à l’accroissement des tensions entre Israël et le Liban. Il a également exhorté l’Iran à mettre fin à son appui aux forces déstabilisatrices.
Le chef de l’État français a exprimé sa grande inquiétude face à l’augmentation des hostilités entre Israël et le Liban, en particulier suite à l’attaque mortelle perpétrée par le Hezbollah, comme l’a communiqué l’Élysée à la suite de cette première discussion téléphonique avec son homologue réformiste, élu le 5 juillet.
Emmanuel Macron salue la prise de fonction de son homologue iranien
Le gouvernement israélien attribue une attaque de roquettes qui a coûté la vie à 12 jeunes samedi sur le Golan syrien, territoire occupé par Israël, au mouvement islamiste libanais Hezbollah, ravivant les peurs d’un embrasement régional. Emmanuel Macron a demandé à Téhéran, qui soutient le Hezbollah chiite, de prôner la modération, soulignant qu’un nouveau conflit aurait des retombées dévastatrices pour la région, selon une déclaration de la présidence française.
Au cours de cet appel initial, le président français a félicité son homologue pour son entrée en fonction suite à son triomphe électoral, mais a jugé que des changements significatifs étaient indispensables en Iran. Il a également déclaré que la libération sans délai des trois citoyens français, injustement détenus en otage dans les prisons iraniennes depuis deux ans, était une exigence non négociable et une condition essentielle à l’amélioration des relations entre Paris et Téhéran.
Une « solution diplomatique » pour « le programme nucléaire iranien » ?
Le président français a également appelé le président iranien à mettre fin à l’escalade inquiétante du programme nucléaire iranien et à collaborer pleinement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, plaidant pour une solution diplomatique alors que les négociations sont en stand-by depuis de nombreux mois.
« La France est prête à collaborer avec le nouveau président iranien pour faciliter la résolution de tous les conflits et contribuer à la sécurité et à la stabilité dans la région », a déclaré l’Élysée. Par ailleurs, le président français a averti Massoud Pezeshkian contre la poursuite du soutien de Téhéran à la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine.
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