Jeux Olympiques 2008 à Pékin: Retour sur le Rassemblement Mondial avec Jiang Qiong Er

par | Oct 5, 2024 | Culture | 0 commentaires

JO 2008 : quand le monde se retrouvait à Pékin
          Suite de notre série sur l'histoire des Jeux olympiques. Aujourd'hui, nous parlons des Jeux olympiques de 2008 à Pékin, avec une artiste chinoise installée en Europe, Jiang Qiong Er.

On poursuit notre exploration de l’histoire des Jeux olympiques. Le sujet du jour concerne les Jeux olympiques de 2008 à Pékin, et pour en parler, nous avons invité une artiste chinoise résidant en Europe, Jiang Qiong Er.

Discussion avec Jiang Qiong Er sur les Jeux Olympiques de Pékin 2008 et son exposition à Paris

Dans un nouvel épisode de notre série « C’était les Jeux olympiques » sur le Micro européen de France Matin, nous nous penchons sur les Jeux de Pékin de 2008. Notre invitée est l’artiste chinoise Jiang Qiong Er, qui expose actuellement à Paris.

Lire aussi :  Stéphane Freiss défend la liberté d'expression des professeurs; en scène dès le 24 janvier 2024 au théâtre Antoine

France Matin : Jiang Qiong Er, vous présentez votre travail à Paris, mais nous vous avons conviée pour discuter de ces Jeux olympiques de Pékin de 2008. Que représentaient ces Jeux pour les Chinois et la Chine à cette époque ?

Jiang Qiong Er :

Pour commencer, il faut savoir que pour nous, les Chinois de 2008, c’était une année majeure. Nous avions attendu ce jour avec impatience, et pas seulement le jour de l’ouverture des Jeux. Dès l’annonce de la nouvelle que la Chine allait accueillir les JO en 2008, nous étions déjà emplis de joie.

2008 a donc été un moment fort dont je me souviens bien. Pour exprimer notre sentiment, je dirais que nous étions fiers, extrêmement fiers d’accueillir le monde entier en Chine, pas seulement les sportifs, mais aussi tous les visiteurs.

En accord avec l’esprit olympique ?

Exactement, dans l’esprit olympique, avec l’objectif de rassembler les peuples du monde entier. Nous étions très fiers. Pour moi, c’est un grand souvenir. L’ouverture a été orchestrée par Zhang Yimou, un des plus grands réalisateurs chinois. Il a puisé son inspiration dans les anciennes civilisations chinoises, créant un spectacle théâtral et splendide. Ning Li, un gymnaste sextuple médaillé à Los Angeles en 1984 et célébrité en Chine, a apporté la flamme en semblant voler. C’était magnifique, ces moments restent gravés dans nos mémoires. Il y avait même une chanson qui était très populaire.

« Beijing huanying ni » ?

Oui, « Beijing huanying ni », qui signifie « Pékin vous accueille ». C’est une chanson que tous les Chinois connaissent et ont chantée.

Votre exposition au musée Guimet recrée cette ambiance exceptionnelle des Jeux olympiques et de la symbolique chinoise. L’exposition, qui durera jusqu’en février 2025, présente « Gardiens du Temps ». Vous invitez les visiteurs à traverser cinq espaces symboliques et réinterprétés, peuplés de créatures mythiques en bronze, en pierre ou virtuelles.

En effet, on retrouve dans mes œuvres des valeurs chinoises telles que la sagesse, la liberté, l’authenticité, l’inclusion, la bienveillance, la paix, l’exploration, la nature. On retrouve également cet équilibre chinois entre les deux opposés, n’est-ce pas ?

Lire aussi :  Carole Trébor, autrice jeunesse, conseille le roman 'Infiltré' de Laurent Petit Mangin pour l'été

Oui, cette œuvre monumentale actuellement exposée au musée Guimet couvre toute la durée des Jeux olympiques, jusqu’en 2025. Pour moi, cette inspiration vient évidemment de la Chine, mais au-delà, cette œuvre intitulée « Gardiens du Temps » se résume par cette phrase : « Toute la vie jaillit de la même racine ». Je pense que cela se retrouve aussi dans l’esprit olympique, qui vise à faire ressortir le meilleur de l’humanité.

Et à l’extérieur du musée Guimet, vos créatures ne sont pas en bronze ou en pierre, elles sont virtuelles et apparaissent toutes les heures ?

C’est exact, en haut de la Rotonde. Pour avoir une vue d’ensemble, vous devrez vous placer en face du musée. À chaque heure, les créatures mythiques dansent et vous donnent l’heure, comme les cloches d’une église.

Et trois fois par jour, à 12h, 18h – la fermeture du musée – et 20h, un spectacle de 10 minutes est présenté au public : les créatures mythiques sortent de leur grotte, nous appellent, murmurent et partagent avec nous cette joie du rassemblement des peuples.

À 20h, le rideau tombe, les créatures mythiques rentrent dans leur grotte et restent dans l’ombre, mais elles dansent encore, elles continuent de vivre dans l’ombre. Et lorsque la nuit tombe à 22h, 23h, la grotte rouge disparaît, l’œuvre devient noire, les grottes sont éclairées. On a l’impression de faire un voyage à travers le temps…

Est-ce que cela reflète le lien entre les Jeux olympiques de 2008 à Pékin et les Jeux actuels à Paris ?

Oui, je pense qu’à Paris, à Pékin ou ailleurs, l’esprit est le même, les gens se rassemblent avec la même passion. C’est un grand moment à célébrer pour les valeurs collectives de l’humanité.

alain-barru
Bernard Figuerol

Auteur

Bernard Figuerol est une figure emblématique de France Matin, connu pour ses articles perspicaces et informatifs sur l'aménagement du territoire, la culture et l'environnement en France. Titulaire d'un master en journalisme avec une spécialisation en développement durable, Bernard a rejoint l'équipe de France Matin il y a plusieurs années, apportant avec lui un regard neuf et une expertise approfondie dans ces domaines. Au cœur de son journalisme, Bernard se concentre sur les histoires qui relient les gens aux lieux, à la culture et à l'environnement. Ses articles sur l'aménagement du territoire vont au-delà de la simple couverture des politiques urbaines, explorant comment les espaces sont façonnés pour répondre aux besoins des communautés tout en préservant l'identité et le patrimoine culturel.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *