Japon demande extradition de Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, jugé au Groenland

Chasse à la baleine : le Japon demande l'extradition du fondateur de Sea Sheperd, présenté à un juge au Groenland
          Paul Watson, fondateur de Sea Sheperd, célèbre défenseur des baleines, passe devant la justice danoise jeudi pour une prolongation, ou non, de sa détention. Le Japon, qui continue de chasser les cétacés malgré un moratoire international, aimerait aussi pouvoir le juger pour ses actions menées en Antarctique.

Jeudi, Paul Watson, le créateur de Sea Sheperd, reconnu pour sa défense des baleines, sera jugé par la cour danoise pour décider s’il faut prolonger ou non sa détention. Le Japon, qui persiste à chasser les mammifères marins malgré une interdiction internationale, souhaite également avoir l’opportunité de le juger pour ses activités menées en Antarctique.

Paul Watson comparait devant la justice danoise

Le célèbre capitaine canadien Paul Watson doit faire face à la justice danoise. Il est convoqué devant un juge le jeudi 15 août qui décidera s’il reste en détention ou non. Watson est le fondateur de l’association Sea Sheperd, qui se consacre notamment à la protection des baleines. Il est en détention au Groenland depuis le 21 juillet. Le Japon réclame son extradition pour qu’il puisse faire face à des accusations liées à ses actions en Antarctique. Bien que certaines de ses actions aient été violentes, cela n’a pas empêché le Japon de poursuivre la chasse à la baleine.

Le Japon a même élargi sa liste de cibles le 31 juillet, ajoutant des mammifères marins à la liste des animaux que ses navires de pêche peuvent chasser. Le Japon chasse déjà trois espèces de cétacés : le petit rorqual, le rorqual de Bryde et le rorqual boréal. Le rorqual commun a été ajouté à cette liste. C’est le deuxième plus grand mammifère au monde, juste derrière la baleine bleue, une espèce considérée comme vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature. L’Agence de pêche japonaise estime qu’il y a suffisamment de ressources et a prévu de chasser 59 rorquals communs en 2024. Le premier spécimen a été harponné le 5 août, une première depuis 2011.

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Le « Kangei Maru », le nouveau navire de chasse à la baleine japonais de 100 mètres de long

Un moratoire sur la chasse à la baleine a été instauré en 1986 par la Commission baleinière internationale dans le but de protéger les espèces menacées. Malgré ce moratoire, trois pays ont continué à chasser les baleines : le Japon, l’Islande et la Norvège. Ces pays consomment la viande de baleine et utilisent également la graisse de baleine pour produire de l’huile, une ressource précieuse à l’époque, en particulier pour l’éclairage. Le Japon a finalement quitté la Commission baleinière internationale et a inauguré son nouveau navire de pêche, le Kangei Maru, qui mesure plus de 100 mètres de long, le 21 mai. Ce baleinier peut transporter jusqu’à 800 tonnes de viande congelée. Le Kangei Maru a commencé son expédition en mai avec pour objectif de capturer près de 200 baleines d’ici 2024.

C’est ce navire que Paul Watson cherchait à intercepter lorsqu’il a été arrêté. Il faisait escale au Groenland. Le capitaine de 73 ans avait prévu de se rendre dans le nord du Pacifique pour perturber les activités du Kangei Maru. Paul Watson est reconnu pour ses méthodes controversées. Les actions de Sea Sheperd se transforment souvent en batailles navales avec des navires qui entrent en collision, comme ce qui s’est passé en Antarctique en 2010, ce qui a conduit à l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Paul Watson. Pour ce défenseur de l’environnement, qui vit en France depuis un an, ces actions sont le seul moyen efficace de protéger les baleines. Aujourd’hui, de nombreuses personnalités, dont son amie Brigitte Bardot, appellent à sa libération.

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Bernard Figuerol

Auteur

Bernard Figuerol est une figure emblématique de France Matin, connu pour ses articles perspicaces et informatifs sur l'aménagement du territoire, la culture et l'environnement en France. Titulaire d'un master en journalisme avec une spécialisation en développement durable, Bernard a rejoint l'équipe de France Matin il y a plusieurs années, apportant avec lui un regard neuf et une expertise approfondie dans ces domaines. Au cœur de son journalisme, Bernard se concentre sur les histoires qui relient les gens aux lieux, à la culture et à l'environnement. Ses articles sur l'aménagement du territoire vont au-delà de la simple couverture des politiques urbaines, explorant comment les espaces sont façonnés pour répondre aux besoins des communautés tout en préservant l'identité et le patrimoine culturel.

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