Des troubles importants sont attendus de vendredi à dimanche au sein de la SNCF en raison de la grève menée par les contrôleurs. D’autres demandes pourraient surgir dans le secteur public à mesure que les Jeux olympiques se rapprochent.
Perturbations considérables du service SNCF prévues pour le week-end du 17 et 18 février
Le week-end du 17 et 18 février s’annonce mouvementé pour la SNCF, suite à une grève des contrôleurs qui suscite de vives inquiétudes au sein du gouvernement. La question qui préoccupe l’exécutif est de savoir si cette grève est un simple avertissement isolé ou bien le début d’une période de troubles sociaux qui pourrait s’étendre au-delà de l’hiver et du printemps ?
En l’absence de neige sur les pistes de ski, le gouvernement craint une déferlante de mouvements sociaux, sur fond de tensions autour du pouvoir d’achat et de revendications salariales de plus en plus pressantes. Cette peur est renforcée par la perspective des Jeux Olympiques. Bien que la grève ne soit pas une nouvelle discipline olympique prévue pour Paris 2024, cet événement mondial pourrait stimuler d’autres revendications au sein du secteur public, en particulier dans le domaine des transports.
Il est à noter que la CGT de la RATP, en prévision de cette situation, a déposé un préavis de grève qui a débuté le 5 février et qui se prolongera jusqu’au 7 septembre. Ceci offre une protection aux employés s’ils décident d’arrêter de travailler.
La peur que ces mouvements sociaux se généralisent
Un autre mouvement social menace de reprendre de plus belle, celui des agriculteurs. Ils accentuent leur pression à l’approche du Salon de l’agriculture. Le gouvernement craint que leur mécontentement ne donne des idées à d’autres secteurs. Ils ont déjà obtenu de nombreuses concessions et demandent que les engagements pris soient mis en œuvre plus rapidement. L’exécutif n’a pas d’autre choix que de les ménager.
Emmanuel Macron a commencé à recevoir les syndicats agricoles mercredi, et Gabriel Attal est en contact constant avec eux depuis plusieurs semaines. Ce traitement privilégié pourrait susciter des revendications au sein d’autres professions.
C’est dans ce contexte que Gabriel Attal a réagi mercredi à propos de la grève à la SNCF en déclarant que « la grève est un droit » mais que « travailler est un devoir », se faisant ainsi le porte-parole des « Français ».
Gabriel Attal a également déploré qu’à chaque période de vacances, il y ait systématiquement une annonce de grève à la SNCF. Il a fait preuve d’une grande indulgence envers les agriculteurs, mais pas envers les cheminots.
Il estime que, si le mouvement paysan reste très populaire, le blocage des trains, lui, est mal perçu par l’opinion publique. Toutefois, cela ne garantit pas forcément une hausse de la popularité de l’exécutif.
0 commentaires