Depuis jeudi matin, l’assistance internationale a été mise en place dans le pays. Cependant, pour les habitants, surtout en ce qui concerne les problèmes environnementaux, cela semble déjà être trop tard.
Une tragédie écologique en Grèce
Les paysages de Marathon et ses environs sont méconnaissables. Les flammes ont laissé derrière elles des arbres carbonisés, une végétation entièrement consumée et un sol noirci. Sur des centaines de kilomètres, c’est un tableau de dévastation qui accueille les résidents locaux. Face à l’immense incendie qui a ravagé près de 40 000 hectares de végétation au nord d’Athènes et dans ses environs depuis le dimanche 11 août, des secours français sont arrivés en Grèce pour prêter main forte aux pompiers grecs.
Ce désastre a coûté la vie à une femme, blessé des dizaines de personnes et détruit de nombreuses maisons. C’est également une catastrophe écologique. Près de Marathon, la forêt a été dévastée par les incendies. Yanis, un résident local, se désole de la disparition du dernier poumon vert près d’Athènes : « Il y a quatre ans, l’autre côté de la montagne a déjà brûlé. C’était la seule forêt qu’il nous restait. Et maintenant, je crois que nous n’avons plus rien ».
Selon Yanis, ce drame était prévisible. Il critique le manque de préparation du gouvernement et son inaction face au changement climatique. « Cet hiver, quand je suis passé ici, je me suis dit : ‘cette forêt va aussi brûler’. Et c’est le cas », se désole-t-il.
Les habitants estiment que l’aide internationale est arrivée trop tard, alors que tout a déjà brûlé. Parmi les renforts, on compte des pompiers italiens, tchèques et français. Ces derniers ont été envoyés en Grèce grâce à l’activation d’un mécanisme de protection civile de l’Union européenne. Le contingent français est constitué de 180 pompiers et sauveteurs et de 55 camions.
Ces équipes sont arrivées tard en fin de journée, le mercredi 14 août, dans un port au nord-ouest de la Grèce. Elles ont rejoint la région d’Athènes pendant la nuit pour être déployées le jeudi 15 août au matin aux côtés des pompiers grecs. Leur mission : empêcher toute reprise du feu. Un hélicoptère et un pilote de la protection civile sont déjà sur place depuis mercredi.
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