Jean-Yves Camus, spécialiste en science politique et co-responsable du département des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès, et Benjamin Morel, également expert en science politique et maître de conférences à l’Université Paris II, sont les deux intervenants du 19/20 info. Ils fournissent leur analyse sur le tweet controversé posté sur le compte du parti Les Républicains, qui ciblait l’Algérie.
Un message diffusé sur le compte Twitter officiel du parti Les Républicains a déclenché une controverse, non seulement au sein du parti, mais aussi au-delà. Le post en question demande à l’Algérie de « récupérer les bons et les mauvais : criminels, immigrants illégaux, délinquants, OQTF… » (sic). « Ce qui me frappe, c’est ce message, comparé à la campagne respectueuse menée par François Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, qui est une personne qui n’est pas coutumière de ce type de discours et de cette sorte d’exagération », observe Jean-Yves Camus.
« Ne pas surévaluer le niveau d’organisation des partis »
« Nous ne devons pas surévaluer le niveau d’organisation des partis : il y a des militants actuellement assignés à gérer les médias sociaux qui doivent être extrêmement réactifs », commente Benjamin Morel. En d’autres termes, ces militants publient des tweets, puis, cela remonte à la hiérarchie. Deuxième raison, selon Benjamin Morel, « beaucoup de fautes de communication sont dues à la nature instantanée d’internet », déclare Benjamin Morel.
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