Ces jeunes, âgés de 8 à 11 ans, passent leurs congés en étudiant et en cataloguant la diversité biologique. Bienvenue dans ce camp de vacances qui sort de l’ordinaire.
Dans ce camp de vacances, les enfants ont une tâche spécifique : chercher des lézards ocellés, une espèce de reptile en danger d’extinction qui se trouve en Espagne, au Portugal et au Sud de la France. Les activités proposées dans ce camp ont une double vocation : divertir les enfants tout en les sensibilisant à la science. Comme l’explique Maxime Roumazeilles, éducateur et coordinateur pour Objectif Sciences International (OSI) : « Les jeunes sont là pour passer des vacances agréables et nous profitons de cette occasion pour les introduire à la science à travers des projets concrets« . Il ajoute : « Le nom du camp est FBI, un jeu de mots pour Fast Biodiversity Inventory. Nous avons remarqué qu’il est crucial de faire des inventaires de la biodiversité dans certains endroits. C’est dans ce contexte que ce camp a été créé. En fait, c’est lors de la première édition du camp, il y a neuf ans, que nous avons découvert le lézard ocellé ici« .
« Vivre la biodiversité est la meilleure façon d’en parler »
Un autre objectif du camp est de permettre aux enfants de vivre une expérience immersive : « Cela leur permet de renouer avec la nature et de développer une pédagogie autour de la biodiversité. La biodiversité est un sujet fréquemment abordé à la télévision, dans les journaux et même dans les livres pour enfants, mais peu de gens sont réellement capables d’expliquer ce que c’est. Je pense que la meilleure façon d’en parler est de la vivre (…) Il est important de montrer aux enfants toutes les espèces qui constituent un habitat, de leur faire comprendre ce qu’est un écosystème important et pas seulement une espèce. C’est un concept difficile à saisir. C’est pourquoi il est intéressant de le faire de manière concrète, sur le terrain« , déclare Maxime Roumazeilles. Juste à ce moment, un percnoptère d’Egypte, le vautour le plus rare de France, survole le groupe.
« Les données que nous collectons sont réellement utilisées »
« Nous cherchons par exemple des papillons. Nous les identifions à l’aide de guides. Nous nous intéressons également aux rapaces et aux orchidées (…) Nous cherchons des endroits qu’ils fréquentent souvent et ensuite, nous mettons toutes ces informations sur un site« , explique Lucas, un des participants du camp. « La science participative peut vraiment aider les chercheurs, parce qu’il est impossible d’avoir un échantillonnage suffisamment grand avec seulement quelques chercheurs. La biodiversité est un domaine vaste, les espaces sont grands, et le fait de participer en tant que citoyen, cela permet de compléter les études réalisées par les chercheurs sur le terrain« , affirme Maxime Roumazeilles. Les données collectées par le camp sont « réellement utilisées« , assure le coordinateur d’OSI : « Nous avons eu une visioconférence lundi avec la responsable du plan national d’action et nous avons également rencontré le chef de projet de l’espace naturel sensible. Nous allons partager les données pour qu’elles soient intégrées dans la base de données de l’espace naturel« .
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