Après la fin des Jeux olympiques, le président de la République tarde à désigner un premier ministre pour Matignon. Pendant ce temps, Lucie Castet, la prétendante du Nouveau front populaire, ne relâche pas la pression qu’elle exerce.
Fin de la pause politique
La période d’accalmie politique arrive à son terme. Emmanuel Macron a, en effet, exhorté les différentes factions politiques à unir leurs efforts, lors d’un discours plein de sous-entendus, donné le lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris 2024, le lundi 12 août. Cependant, le nouvel exécutif n’a pas encore été désigné. La conseillère de Paris, Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire, cherche à maintenir la pression, même si le président de la République semble écarter l’idée de sa nomination.
Lucie Castets ne reste pas inactive et continue d’attiser les flammes du débat. Dans une interview accordée à Paris Match, alors que tous les yeux de la France étaient braqués sur les Jeux olympiques, elle a fait son coming-out. Puis, dans une lettre adressée à tous les députés, à l’exception de ceux du RN, le lendemain de la fin des Jeux, elle a exposé la ligne directrice d’un éventuel gouvernement du Nouveau Front populaire. Elle y évoque certaines priorités, telles que l’augmentation des salaires ou une fiscalité plus équitable, mais sans revenir sur cette mesure qui peut diviser une partie des macronistes : la réintroduction de l’impôt sur la fortune.
Dans sa lettre, elle décrit en détail ce qu’elle considère comme une nouvelle méthode de travail au sein de l’Assemblée. Par exemple, Lucie Castets insiste sur une meilleure répartition des postes de rapporteurs pour chaque texte, entre les différents groupes politiques – un rôle crucial – ou sur le partage de l’ordre du jour parlementaire, c’est-à-dire accorder plus de temps à chaque groupe pour l’examen de ses textes. Cette pratique est déjà mise en place depuis 2022, depuis que le camp présidentiel n’a plus la majorité absolue, mais cela n’a pas suffi à débloquer la situation.
« Nous ne renonçons pas »
Lucie Castets compte profiter de cette période transitoire, alors qu’Emmanuel Macron tarde à nommer un Premier ministre, cinq semaines après les élections législatives. Le président continue de participer à des cérémonies commémoratives, dont celle des 80 ans du débarquement de Provence le 15 août. Le chef de l’État a déjà écarté la possibilité de nommer Lucie Castets. « Bien que sa nomination ne soit pas la plus probable, c’est la plus souhaitable », insiste un proche de cette spécialiste des services publics, « nous ne renonçons pas ».
Pour la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, plusieurs déclarations dans les médias sont prévues dans les prochains jours. De plus, le retour de la gauche va mettre la pression sur le président de la République. Un meeting du Nouveau Front populaire est programmé lors des journées d’été des écologistes, le 22 août prochain, avec Lucie Castets sur scène. Une manière d’imposer son tempo, afin de pousser le président, qui continue de consulter, à avancer plus rapidement.
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