Selon le parlementaire socialiste, « sans accord, la stabilité gouvernementale n’est pas garantie » et en bout de ligne, « une crise pourrait survenir et mener à une démission du chef de l’État ».
Aucune allégeance envers La France insoumise au sein du Nouveau Front populaire
Emmanuel Grégoire, député socialiste et conseiller de Paris, a déclaré sur France Matin le lundi 29 juillet que le Nouveau Front populaire (NFP) ne pourrait pas être majoritaire seul, ce qui l’oblige à dialoguer et à s’ouvrir à d’autres. Selon lui, le NFP doit rassembler les conditions nécessaires pour mener une politique durable avec une stabilité gouvernementale, afin d’éviter une motion de censure. Il doit également dialoguer avec d’autres groupes en dehors du Rassemblement national.
L’ancien premier adjoint à la mairie de Paris a détaillé la feuille de route de la coalition de gauche qui est en tête. Il a indiqué qu’il est prévu des discussions pour approfondir un programme de gouvernement qui sera présenté, selon lui, d’ici la fin du mois d’août. Parallèlement, des discussions seront engagées avec des groupes autres que le Rassemblement national. Il a averti que sans compromis, il n’y aura pas de stabilité gouvernementale et, en conséquence, une crise pourra éclater, menant à la démission du président de la République.
Grégoire appuie la candidature de Lucie Castets pour Matignon, qui est la candidate désignée par le NFP et qui semble faire l’unanimité. Il la décrit comme un centre de gravité qui respecte toutes les composantes de l’alliance de gauche. Il rappelle que cette alliance comprend la France insoumise, les communistes, les écologistes, les socialistes et de nombreuses personnes qui se sentent indépendantes de tout parti.
Il a critiqué certaines voix au sein du NFP, dont celle de Jean-Luc Mélenchon, qu’il juge non conforme à l’intérêt du Nouveau Front populaire. Il affirme que si la voix de Mélenchon est la seule entendue, cela crée un déséquilibre et donc un problème.
Il a également ciblé les commentaires de l’insoumis Thomas Portes qui a déclaré que les athlètes israéliens n’étaient pas les bienvenus aux Jeux olympiques. Grégoire a qualifié ces déclarations d’idiotes et inutiles, mais a précisé qu’elles n’engagent en rien le programme d’action pour la France. Il a ajouté qu’il est important que ces déclarations cessent de se répéter fréquemment.
Selon lui, ces excès sont également un moyen pour certaines personnes d’exister, de vivre et de se faire remarquer dans les médias. Il a précisé que les élus de La France insoumise ne font pas partie de sa famille politique mais font partie de l’accord connu sous le nom de Nouveau Front populaire. Il a insisté sur le fait qu’il n’y a pas de soumission à La France insoumise au sein de la coalition de gauche. Il a souligné que la gauche est constituée de multiples engagements et convictions et que le NFP est une synthèse qui permet de gouverner le pays. Il a terminé en précisant qu’il était l’ancien Premier adjoint d’Anne Hidalgo.
0 commentaires