Un autre aspect de la grogne qui anime les agriculteurs concerne les éleveurs bio, qui se considèrent délaissés suite aux déclarations officielles du gouvernement. Cette situation est d’autant plus compliquée pour eux que les ventes de produits bio sont en baisse, un phénomène exacerbé par la hausse des prix.
Il y a une douzaine d’années, Gérard Essayan a décidé de se lancer dans l’agriculture biologique. Pour démarrer son entreprise, il a dû investir environ 200 000 euros. Aujourd’hui, il fait pousser des légumes de saison sur une parcelle de six hectares, y compris de la mâche, qui nécessite une récolte manuelle. « Non seulement la production de légumes bio a considérablement diminué, mais en plus, les prix stagnent à cause de la situation actuelle », déplore-t-il.
Des contraintes de production rigoureuses
Afin de cultiver de manière biologique, cet agriculteur passe en moyenne 60 heures par semaine à travailler et doit se conformer à des règles strictes, notamment en ce qui concerne l’utilisation de pesticides. « En cas d’infestation d’insectes, nous n’avons pas toujours accès aux produits nécessaires », explique Gérard Essayan. Aujourd’hui, il n’est plus en mesure de se verser un salaire, et encore moins de faire des investissements. Pour éviter la faillite, il a mis en place d’autres activités, comme la vente directe de paniers de légumes bio. De plus, il a noué des partenariats avec des restaurateurs pour vendre sa production.
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