Suite à l’examen des trois propositions de rachat de la verrerie Duralex, le tribunal de commerce d’Orléans a choisi de valider l’offre émise par la Société coopérative de production. Ce choix bénéficiait du soutien de 60% des employés et était recommandé par la direction du site.
La verrerie Duralex sauvée grâce à une Société coopérative de production
Après plusieurs mois d’incertitude, la verrerie Duralex voit enfin le bout du tunnel. Le tribunal de commerce d’Orléans a tranché le vendredi 26 juillet, en faveur de la création d’une Société coopérative de production (Scop), souhaitée par 60% des employés et appuyée par la direction de l’entreprise. Ce projet de coopérative a reçu le soutien des élus locaux, y compris celui de la région, et prévoit de conserver l’ensemble des 226 salariés de la verrerie, qui avait été mise en redressement judiciaire fin avril. Le ministre de l’Industrie a salué cette décision.
« Duralex est sauvé ! Félicitations aux employés qui ont construit le projet de reprise autour de leur SCOP. Merci aux services de l’Etat, très engagés, et à tous les élus locaux. Nous continuerons à lire notre âge au fond de ces verres emblématiques ! » a déclaré Roland Lescure sur son compte Twitter le 26 juillet 2024.
Un « projet marketing et commercial cohérent et sérieux »
Le tribunal a qualifié le projet de « projet marketing et commercial cohérent et sérieux » avec de « fortes garanties », jugeant que la Scop semble capable de maintenir « les activités des salariés dans des conditions réalisables ». Deux autres propositions de reprise étaient en compétition : celle de la SARL Tourres et Cie, détenue par Stéphanie et Adrien Tourres, qui envisageait de garder 183 salariés, et une offre de Carlesimo Investissements/GCB Investissements, qui ne prévoyait de reprendre que 125 emplois.
Les difficultés financières de Duralex
Duralex a dû faire face à des problèmes financiers récurrents depuis environ deux décennies. Une nouvelle procédure de redressement judiciaire a été lancée il y a trois ans, et l’entreprise a été frappée par la hausse des prix de l’énergie suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Elle a été temporairement sauvée par un prêt de 15 millions d’euros accordé par l’Etat. En 2023, son chiffre d’affaires a chuté à 24,6 millions d’euros, contre plus de 31 millions en 2022. L’entreprise, autrefois fleuron de l’industrie française et surnommée « la tour Eiffel de la vaisselle », était jusqu’à présent détenue par la Compagnie française du verre.
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