Doliprane Cession: Ministre de l’Industrie confirme option de bloquer vente si engagements ne sont pas pris

par | Oct 22, 2024 | Politique | 0 commentaires

Cession de Doliprane : "L'option" de "bloquer cette vente" si les "engagements n'étaient pas pris" est "tout à fait sur la table", affirme le ministre délégué à l'Industrie

La perspective de l’entrée en scène d’un nouvel investisseur américain dans une division du groupe Sanofi qui vend le Doliprane a ravivé les discussions sur les éventuels dangers liés à l’approvisionnement national en médicaments.

« Des garanties concernant l’emploi industriel, les volumes produits, la recherche et développement et les sous-traitants seront réclamées à Sanofi et au fonds d’investissement [CD&R], qui semble avoir été sélectionné« , déclare Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, ce mardi sur France Inter.

Il y a quelques jours, le groupe pharmaceutique français a révélé avoir choisi ce fonds d’investissement américain pour potentiellement lui transférer le contrôle d’Opella Healthcare International, entreprise qui commercialise le Doliprane.

Accompagné d’Antoine Armand, ministre de l’Économie, Marc Ferracci s’est rendu sur le site de Sanofi à Lisieux (Calvados) pour écouter les inquiétudes des employés face à l’arrivée probable d’un nouvel acquéreur. Il leur assure que le gouvernement a « deux objectifs très précis« , à savoir « la sécurité sanitaire des Français, donc la sécurité d’approvisionnement » et le fait de « maintenir l’empreinte industrielle, c’est-à-dire les emplois, la recherche et développement en France« .

« Le Doliprane doit continuer à être fabriqué en France »

Il affirme que ces « objectifs ne sont pas négociables« . Marc Ferracci met l’accent sur l’enjeu de « souveraineté » que représente ce dossier. Il s’engage même à ce que « le Doliprane continue à être fabriqué en France« .

Marc Ferracci compte donc « formaliser » ces futurs engagements. Il prévient également que « si ces engagements n’étaient pas tenus, il existe aujourd’hui dans le code monétaire et financier un moyen de bloquer cette vente« . « Nous avons cette possibilité qui est clairement envisagée« , réitère-t-il.

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Le ministre délégué envisage aussi la possibilité d’accompagner ces futurs engagements de « sanctions financières ». Il ajoute également que le gouvernement « n’écarte pas l’idée de faire entrer un acteur public au capital d’Opella pour avoir une forme de contrôle » sur « les projets d’investissements » et sur l’évolution des objectifs en termes de « maintien de l’emploi industriel« .

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Tiffany Virtusse

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