La décision prise mardi va autoriser la requête auprès des producteurs de réparer certains produits comme les téléphones portables et les appareils ménagers, et ce, même après la fin de la période de garantie.
Un droit à la remise en état. Mardi 23 avril, les députés européens ont voté à une majorité écrasante (584 voix en faveur, trois voix contre) pour l’adoption de nouvelles règles qui encourageraient les consommateurs à réparer leurs smartphones ou leurs électroménagers défectueux, plutôt que de les jeter pour en acheter de nouveaux. Le texte a été approuvé de manière quasi unanime. Désormais, même après la fin de la garantie, les consommateurs ont le droit de demander aux fabricants de réparer leurs produits.
Dans le but de minimiser les coûts et de rendre le marché de la réparation plus compétitif, le texte de loi propose l’établissement de plateformes en ligne où l’on peut trouver des réparateurs ou des vendeurs de produits remis à neuf, ainsi que l’accès à des pièces détachées, des outils et des informations nécessaires pour effectuer des réparations. Chaque pays membre devra mettre en place au moins une action pour promouvoir la réparation, comme des bons de réparation ou des cours pour apprendre à réparer.
Une avancée significative dans la lutte contre le changement climatique
« De fait, il sera plus facile et plus économique de choisir de faire réparer un produit plutôt que d’acheter un produit neuf plus cher. C’est une victoire majeure pour le Parlement et son engagement à rendre les consommateurs actifs dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré l’eurodéputé social-démocrate allemand René Repasi, rapporteur du texte.
Dans l’Union européenne, les produits réparables qui sont jetés génèrent environ 35 millions de tonnes de déchets chaque année. Pourtant, selon une étude de la Commission européenne, 77% des citoyens européens préféreraient réparer leurs produits plutôt que d’en acheter de nouveaux. Cela leur permettrait d’économiser de l’argent. Les consommateurs européens perdent environ 12 milliards d’euros chaque année en achetant de nouveaux biens au lieu de réparer ceux qu’ils possèdent déjà.
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