Le 12 janvier a marqué un changement dans l’utilisation du compte personnel de formation (CPF) qui permet désormais de couvrir les frais liés à l’obtention du permis moto, à condition que celui-ci soit nécessaire pour exercer une activité professionnelle. Bien que la seule condition soit une déclaration sur l’honneur pour monter son dossier, les organisations d’employeurs expriment des craintes concernant une éventuelle exploitation de cette nouvelle opportunité.
Financer son permis moto via le dispositif de formation professionnelle
Julien Vitry, un technicien mobile, a décidé de financer son permis de conduire moto grâce à ses droits de formation professionnelle. Il n’aura pas à payer un centime pour sa formation. Depuis le 12 janvier, le permis de conduire pour les deux-roues peut être financé par le compte personnel de formation (CPF). Grâce à ce dispositif, Julien Vitry économise 1 160 euros. Cependant, il doit prouver que son permis moto est nécessaire pour son travail.
Prévenir les détournements
Les auto-écoles constatent une augmentation des inscriptions. Depuis le 12 janvier, plus de 11 000 demandes de financement par le CPF ont été déposées. Mais sont-elles toutes justifiées par un besoin professionnel ? Pour monter son dossier, une simple déclaration sur l’honneur est nécessaire. Un directeur d’une auto-école basée dans le Val-de-Marne a déclaré avoir dû refuser plusieurs demandes. Les syndicats patronaux craignent que le dispositif soit détourné à des fins non professionnelles. Ils souhaitent avoir leur mot à dire, puisqu’une partie du CPF est financée par les entreprises. Afin de prévenir les abus, le gouvernement envisage d’introduire une participation financière pour certains bénéficiaires.
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