Mardi, l’ouragan Béryl progresse toujours dans la région des Caraïbes, avec des vents qui dépassent désormais les 200 km/h. C’est un phénomène météorologique particulièrement puissant qui a récemment été classé en catégorie 5.
L’ouragan Béryl de catégorie 5 menace les Caraïbes
L’ouragan Béryl, capable de générer des vents de 250 km/h, de déchaîner les mers et de provoquer des pluies torrentielles, vient d’être classifié comme un ouragan de catégorie 5, soit un ouragan « potentiellement catastrophique », par le centre américain de surveillance des ouragans. On prévoit que Béryl traversera la République dominicaine et Haïti dans l’après-midi du mardi 2 juillet, avant de toucher la Jamaïque le mercredi suivant.
L’ouragan Béryl, dont la vue satellite révèle un vortex blanc impressionnant, n’était classé que dans la catégorie 4 lundi. Il a déjà causé d’énormes dégâts dans les îles Grenadines, endommageant presque toutes les maisons et projetant certains bateaux sur la terre ferme. Même la Martinique, située pourtant à 200 km au nord et qui n’était pas directement sur la trajectoire du cyclone, a ressenti les effets de son passage avec des vents violents qui ont privé plusieurs milliers de personnes d’électricité.
La précocité et l’intensité de cet ouragan ont surpris les climatologues et les prévisionnistes. Selon Météo France, Béryl est exceptionnel pour deux raisons. Tout d’abord, il est très inhabituel qu’un ouragan de catégorie 4 ou 5 se produise dans cette région avant le 1er août. Ensuite, Béryl n’a mis que 42 heures pour passer du stade de dépression tropicale à celui d’ouragan majeur de catégorie 4, une montée en puissance aussi rapide n’est arrivée que six fois dans l’histoire des ouragans de l’Atlantique, et jamais avant le mois de septembre. De plus, le passage à la catégorie 5, potentiellement catastrophique, est très rare.
Une saison de cyclones intense est attendue
Cette anomalie pourrait s’expliquer par les températures de surface exceptionnellement élevées actuellement présentes dans cette région de l’Atlantique nord, des températures dignes d’un mois d’août ou de septembre. Bien que les températures élevées des océans ne favorisent pas à elles seules la formation de cyclones, une tempête tropicale naissante trouvera plus d’humidité et d’énergie au-dessus d’une mer plus chaude qui s’évapore davantage. Une fois le cyclone formé, il risque aussi de produire plus de pluies dévastatrices en raison de cette même humidité accrue. Ce phénomène risque de se produire plus fréquemment avec le réchauffement climatique.
Béryl semble confirmer les prévisions d’une saison de cyclones intense dans l’Atlantique Nord, comme annoncé par la NOAA, l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, dès le mois de mai. Il y a 80% de chances que le cycle d’El Niño se termine et soit remplacé par la Nina d’ici à l’automne. Une des conséquences du retour de la Nina est une augmentation du nombre de cyclones dans l’Atlantique.
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