Bernard Pallot a mis fin à la vie de sa femme, souffrant d’une pathologie fatale, « à sa supplique ». Le septuagénaire a justifié son acte comme un « mouvement d’affection » devant la cour. « Il est nécessaire d’avoir une législation qui prenne en compte les exigences de ceux qui sont en phase terminale », soutient Olivier Falorni, responsable principal du projet de loi concernant l’euthanasie.
Acquittement d’un septuagénaire pour l’assassinat de son épouse souffrante
Mercredi dernier, Bernard Pallot, un homme de 78 ans, a été acquitté par un jury populaire à la cour d’assises de l’Aube, pour le meurtre de son épouse. Il avait admis avoir étouffé son épouse « par amour » et « à sa demande » pour qu’elle ne souffre plus. Il avait auparavant tenté de la tuer en lui injectant du cyanure. Sa femme, Suzanne Pallot, souffrait d’une maladie rare et incurable.
Le jeudi 31 octobre, Olivier Falorni, député et rapporteur général du projet de loi sur la fin de vie, a déclaré sur France Matin que ce verdict est un message du peuple français aux législateurs leur demandant de légiférer. Il a plaidé pour une loi avec des critères stricts afin de répondre aux besoins des personnes en phase terminale dont les souffrances sont insupportables.
Ne pas condamner les malades à l’agonie
Olivier Falorni ne souhaite pas que ceux qui sont condamnés par la maladie soient également condamnés à l’agonie. Il appelle le gouvernement à inscrire au débat parlementaire la proposition de loi qu’il a déposée et qui a été signée par 220 députés, en décembre ou en janvier. La dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier avait mis fin aux débats sur ce projet de loi sur la fin de vie, qui prévoit une « aide active à mourir ». « Le débat avait commencé, il a été stoppé brusquement. Les Français ne comprendraient pas qu’il ne se poursuive pas », a déclaré Olivier Falorni.
Le rapporteur général du projet de loi sur la fin de vie se félicite de l’allocation d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour les soins palliatifs dans le projet de loi du budget de la Sécurité sociale pour 2025. « L’objectif est qu’il y ait au moins un service de soins palliatifs dans chaque département dans deux ans ».
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