Entre la fin du mois de septembre et le début d’octobre, les États-Unis ont été tragiquement touchés par les ouragans Helen et Milton, causant plus de 250 décès.
L’impact du réchauffement climatique sur les ouragans
Des recherches scientifiques ont explicitement lié l’intensité des ouragans Helen et Milton aux changements climatiques. Néanmoins, en dépit de cette réalité et les nouveaux records de température enregistrés cette année, Donald Trump, sceptique envers le changement climatique, persiste à qualifier le réchauffement global de « supercherie ». Il envisage même de retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat s’il est élu, tout comme lors de son premier mandat. De son côté, Kamala Harris considère certes le changement climatique comme une « menace existentielle », mais n’a pas pour autant proposé un programme détaillé sur cette question cruciale.
Le débat sur les politiques énergétiques
En réalité, les deux candidats se sont principalement concentrés sur les questions de politiques énergétiques, sans aller plus loin. Donald Trump prévoit d’arrêter le soutien fédéral aux énergies renouvelables et d’augmenter la production de pétrole et de gaz en accordant des permis pour de nouveaux forages. Il souhaite également maintenir l’activité des centrales à charbon. Quant à Kamala Harris, elle s’aligne sur l’administration Biden qui s’est engagée à réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis d’ici 2030. Cependant, lors de son débat face à Donald Trump, elle s’est limitée à défendre la nécessité de « sources d’énergie diversifiées », sans plus.
Les inquiétudes en cas de réélection de Donald Trump
Beaucoup d’observateurs craignent qu’un retour de Donald Trump au pouvoir n’ait un impact négatif sur les négociations climatiques de la COP29 qui se tiendront la semaine prochaine à Bakou en Azerbaïdjan. Car une augmentation des émissions de carbone américaines aurait, d’une part, un effet sur le réchauffement mondial, ces gaz jouant un rôle de couverture chauffante, et d’autre part, pourrait ralentir l’élan politique contre les énergies fossiles. Or, l’objectif de l’accord de Paris est de ne pas dépasser les 2 degrés de réchauffement d’ici la fin du siècle.
Le but deviendra inatteignable si les États-Unis, deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre du monde après la Chine, ne diminuent pas davantage leurs émissions de carbone dans la prochaine décennie. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : d’après le cabinet spécialisé Carbon Brief, une victoire de Donald Trump entraînerait l’émission supplémentaire, d’ici à 2030, de 4 milliards de tonnes d’équivalent carbone par rapport à la politique de Kamala Harris. Cela équivaut aux émissions annuelles de l’Europe et du Japon combinées.
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