Un an s’est écoulé depuis que Adobe, le créateur de Photoshop, a introduit Firefly, son intelligence artificielle qui a la capacité de produire des images. Aujourd’hui, Adobe accélère le rythme et adapte son IA générative pour répondre aux exigences des entreprises. Ce qui signifie que les entreprises auront bientôt la capacité de réaliser une hyper-personnalisation visuelle. En ciblant mieux les consommateurs, il est possible qu’elles envoient moins de courriels indésirables dans nos boîtes de réception ?
Est-ce que l’on assiste à la fin du marketing traditionnel, qui consiste à inonder le grand public de messages indifférenciés ? Depuis plus d’un an, Firefly est utilisé pour générer des images en quelques secondes à partir d’un « prompt », c’est-à-dire une description textuelle de l’image souhaitée. Les entreprises l’ont adopté, mais les résultats obtenus n’étaient pas toujours conformes à leur identité visuelle ou à leur politique de design.
Firefly, l’IA qui se nourrit des images des entreprises
Les entreprises vont désormais pouvoir « former » l’IA Firefly avec leurs propres images. On peut penser aux fabricants de voitures, aux grandes marques de luxe ou encore aux acteurs du e-commerce. Chacun d’entre eux aura la possibilité de créer sa propre version de Firefly, en fournissant à l’IA la totalité ou une partie de leurs images. Ces images serviront de modèles, que l’IA utilisera pour générer de nouvelles images.
Cela présente un intérêt certain pour les entreprises, qui pourront générer davantage de contenus : des contenus personnalisés pour chaque client, individuellement. Prenons un exemple : si vous envisagez d’acheter un bateau et que vous vous rendez souvent à Noirmoutier, le site web du fabricant pourra vous montrer des images du bateau dans la baie de Noirmoutier, même si l’entreprise ne dispose pas de ces photos. Elles seront générées en temps réel par l’IA, spécialement pour vous.
Autre exemple : si vous souhaitez passer Noël à la montagne, le site web de l’hôtel où vous envisagez de réserver ne vous montrera pas des images de pistes dépourvues de neige, mais plutôt de belles pistes enneigées, décorées de guirlandes et d’un sapin de Noël. L’innovation ici, c’est que ces images n’auront pas besoin d’être prises et montées en amont : Firefly se chargera de les générer à la demande, pour les afficher sur la page web ou dans l’email que vous recevrez.
Faut-il accepter de partager ses données ?
Cette personnalisation extrême est-elle à notre avantage ? Comme vous pouvez l’imaginer, pour que ces images ciblées et individualisées soient possibles, les entreprises doivent avoir accès à des informations sur vous, afin de connaître vos préférences et vos centres d’intérêt. Si, lorsqu’une fenêtre de consentement apparaît sur un site web, vous choisissez « Continuer sans accepter », vous continuerez à voir des images génériques, et non pas des images personnalisées en fonction de vos goûts et de vos intérêts.
La question de savoir si l’on doit accepter de partager ses données, et avec quelle entreprise ou site, va se poser de nouveau. Il se pourrait que, dans ce nouveau contexte, il devienne intéressant d’accepter de partager ses données avec certaines entités en qui vous avez confiance, et avec lesquelles vous interagissez régulièrement, comme votre banque par exemple.
Mais n’oubliez pas : plus vous partagez, plus vous prenez le risque que vos données soient perdues ou revendues. Il est donc important de partager ses données, mais pas avec n’importe qui.
0 commentaires