Depuis le 10 avril et ce jusqu’au 10 mai, seuls les agents de « l’OFB » et les « lieutenants de louveterie » sont autorisés par la préfecture.
Dans cinq villages de l’Aveyron, des canidés qualifiés de « vagabonds, errants et nuisibles » peuvent être abattus, suite à un arrêté préfectoral émis le 10 avril. L’autorisation pour ces opérations est valable pour une période d’un mois, jusqu’au 10 mai, et est soumise à certaines conditions.
Les chiens visés par cette mesure sont ceux qui errent et qui ont été identifiés comme ayant porté préjudice aux troupeaux ou qui sont susceptibles de le faire, et dont la capture s’est révélée infructueuse. Selon la préfecture, un chien est considéré comme « en état d’errance » s’il n’est pas impliqué dans des activités de chasse, de garde ou de protection de troupeau, s’il n’est plus sous la surveillance directe de son propriétaire, s’il est hors de la portée de la voix de son propriétaire ou hors de la portée de tout instrument sonore permettant de le rappeler, ou s’il est trop éloigné de son propriétaire ou de la personne responsable de lui, à une distance supérieure à 100 mètres.
Augmentation des « dégâts » causés aux troupeaux domestiques
Seuls les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et les lieutenants de louveterie sont habilités à réaliser ces « tirs à balles uniquement », qui ont lieu entre 20 heures et 8 heures. Les cinq villages concernés sont La Couvertoirade, L’Hospitalet-du-Larzac, Nant, Sainte-Eulalie-de-Cernon et Saint-Jean-et-Saint-Paul.
La préfecture de l’Aveyron a mis en place cette mesure en réponse à « l’importance des dégâts constatés sur les troupeaux domestiques au cours des derniers mois », et dont « la responsabilité du loup ne peut être exclue ». Depuis le début de l’année, sept attaques sur des moutons provenant de six exploitations différentes peuvent être attribuées au loup dans le département.
Pas de « solution durable »
Cette opération a provoqué la colère de l’association de défense des animaux One Voice, qui a porté l’affaire devant la justice administrative. Lors d’une interview pour France Matin, la présidente de l’association a souligné l’existence de « subventions pour la protection des troupeaux ». Muriel Arnal a également cité l’exemple de l’Italie où « il y a trois fois plus de loups » mais moins « de chiens errants ». Elle affirme que « tous ont été recueillis, placés dans de grands parcs, adoptés, afin de protéger les troupeaux ». Selon elle, cette mesure ne permettra pas de « trouver une solution durable ». La préfecture de l’Aveyron n’a pas répondu aux demandes de commentaires de France Matin.
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