La question du coût des combustibles est l’une des principales inquiétudes de la vie quotidienne des citoyens français en vue de ces élections législatives avancées. Focus sur la situation dans la Nièvre.
La dépendance à la voiture dans les petites communautés
Pour la petite communauté de 1 500 résidents de Donzy, dans la Nièvre, l’usage de la voiture n’est pas un choix, mais une nécessité quotidienne. Face à un litre d’essence sans plomb qui atteint presque 1,80 euro à chaque plein, les habitants sont confrontés à un dilemme économique constant. Julie Eve, par exemple, a opté pour l’éthanol, moins coûteux, pour alimenter sa voiture, mais sa facture de carburant dépasse toujours 100 euros par mois.
Attentive aux fluctuations de coûts, Julie suit de près les suggestions politiques en matière de blocage des prix ou de réduction des taxes. Comme elle le souligne, « Chaque parti politique semble vouloir capitaliser sur cette question pour gagner des voix, mais est-ce que cela sera effectif ? Je ne sais pas ». Julie travaille pour une collectivité locale et son mari est plombier. Leurs revenus combinés sont de 2 500 euros par mois. Pour eux, le coût de la vie est un enjeu majeur de l’actuelle campagne électorale.
L’absence de solutions alternatives
Alors que les élections législatives approchent, Julie ne sait pas encore pour qui elle votera le 30 juin, mais elle a déjà exclu le Rassemblement national. Pourtant, dans son village situé à une dizaine de kilomètres de Donzy, c’est ce parti d’extrême droite qui est arrivé en tête lors des dernières élections. La raison est simple : le bus ne passe qu’une fois par mois pour se rendre au marché. Un ancien participant au mouvement des gilets jaunes, qui se sent ignoré, a décidé de donner sa voix au Rassemblement national. Pour faire face à la hausse du coût de l’essence, il est contraint de faire des coupes dans son budget alimentaire.
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