Les organisations syndicales en grève revendiquent principalement une réduction de 12% de la durée du travail, l’ajout de 400 nouveaux postes et également un programme de formation.
Manifestation du personnel des cantines de Marseille
Le lundi 10 juin, les employés des cantines de Marseille se sont mis en grève. Cela fait suite à l’appel lancé par l’intersyndicale (CGT, FSU, CFTC, CFE-CGC) pour dénoncer les conditions de travail difficiles, selon les informations obtenues par France Bleu Provence auprès des syndicats et de la municipalité. Rappelons qu’une première manifestation du même genre avait eu lieu le 30 mai dernier. La ville encourage près de 3 000 employés des écoles à se joindre à la grève. Cependant, l’Unsa et FO, le premier syndicat des employés municipaux à Marseille, n’encouragent pas à la cessation du travail.
Vanessa, qui travaille depuis 10 ans en tant qu’agent technique dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille, a expliqué à France Bleu Provence : « Nous sommes polyvalents, nous prenons soin des locaux, des salles de classe, des toilettes, puis nous nous occupons du service de cantine. Nous préparons les repas, faisons la vaisselle, nettoyons les réfectoires. Nous supervisons également les enfants pendant la surveillance ». Elle dépeint un travail qui est physiquement épuisant.
Elle ajoute : « Beaucoup d’agents souffrent de maladies accumulées. Les problèmes touchent les genoux, les reins, les épaules, les cervicales. De plus, le bruit est un problème, beaucoup d’agents entendent de moins en moins bien. »
D’autre part, le syndicat Force ouvrière prétend négocier pour un mercredi sur deux sans travail et cinq jours de repos compensatoires, conditionnés par 20 minutes de travail en plus par jour.
Les syndicats en grève dénoncent un « marchandage »
Pierre Huguet, l’adjoint au maire en charge de ce dossier et élu métropolitain, a rappelé lors d’un entretien avec France Bleu Provence que la ville de Marseille propose « une réduction de 48 heures du temps de travail annuel, soit l’équivalent de huit mercredis par an. » Il a précisé que la municipalité « envisage d’ajouter onze mercredis, conditionnés par 20 minutes de travail supplémentaires par jour, pour arriver à un mercredi sur deux sans toucher aux vacances. »
Selon lui, depuis que son équipe a pris les commandes de Marseille, « les conditions de travail des agents se sont améliorées ». 300 nouveaux employés ont été recrutés, portant le nombre total d’employés de 3 000 en 2020 à 3 300 aujourd’hui. Il a également énuméré les améliorations apportées aux conditions de travail, avec « du matériel renouvelé et modernisé, la création d’une brigade de remplacement et l’objectif d’un Atsem par classe à la fin du mandat ».
La prise en compte de la difficulté du travail est bien liée à une réduction de l’absentéisme. Les syndicats en grève dénoncent « un marchandage » et demandent une réduction de 12% du temps de travail, 400 nouvelles embauches, un plan de formation et un soutien à la reconversion professionnelle. Les employés en grève ont manifesté lundi matin, dès 9h30, devant l’hôtel de ville de Marseille, sur le Vieux-Port. La grève pourrait se poursuivre au moins jusqu’à mercredi, date à laquelle une réunion sociale territoriale est prévue entre la mairie et les représentants syndicaux.
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