Suite à la révélation de l’excédent budgétaire prévu pour 2023, le responsable du ministère de l’Économie a exhorté, samedi soir, à « considérer de manière plus large le financement de notre système social ».
Bruno Le Maire plaide en faveur d’un « élément central de la solidarité »
Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, a affirmé qu’il ne souhaite pas modifier le dispositif relatif aux affections de longue durée (ALD). Cette déclaration a été faite lors d’un entretien diffusé le samedi 30 mars. Au début du mois de mars, Frédéric Valletoux, le ministre délégué à la Santé, avait exprimé son désir de « lancer un débat » concernant la liste des ALD, une liste qui « remonte aux années 1980 ». Ses propos avaient provoqué l’inquiétude de plusieurs associations de patients.
D’après Bruno Le Maire, « c’est justement parce que nous souhaitons préserver ces personnes malades – qui sont au nombre de 12 millions – que nous devons envisager de manière plus globale le financement de notre système social ». Dans le but de « préserver les personnes qui en ont le plus besoin » et de réaliser des économies suite à l’annonce de la dérive du déficit en 2023, le ministre appelle à « prendre des décisions ». Il considère notamment qu’un débat sur l’indemnisation des congés maladies « doit être lancé cette année ».
Le déficit public : quelles sont les solutions envisagées par le gouvernement pour améliorer la situation financière de l’Etat ?
Questionné sur la prochaine réforme de l’assurance chômage, le responsable de Bercy propose une nouvelle modalité d’indemnisation des chômeurs âgés. « Est-il vraiment judicieux que les personnes de plus de 55 ans bénéficient d’une durée d’indemnisation plus étendue ? N’est-ce pas une manière de transformer l’assurance chômage en préretraite déguisée ? » Il suggère « un contrat dans lequel les seniors travailleraient 80% de leur temps, percevraient 90% de leur salaire et auraient droit à 100% de la retraite ».
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