Une fouille a été effectuée dans le contexte d’une enquête judiciaire « qui concerne entre autres des actes de corruption et de trafic d’influence actifs et passifs », a validé une source judiciaire auprès de France Matin.
Une fouille a été réalisée lundi au sein du ministère de l’Économie à Paris, en relation avec le transfert de Neymar au PSG en 2017. C’est ce qu’a révélé jeudi 18 janvier une source proche de l’affaire, confirmant ainsi une nouvelle dévoilée par Mediapart. Il a été confirmé par une source judiciaire que cette fouille a été réalisée « dans le contexte de l’enquête judiciaire associée au PSG, concernant notamment des actes de corruption et de trafic d’influence actifs (vis-à-vis d’une personne dépositaire de l’autorité publique) et passifs (par personne dépositaire de l’autorité publique) ».
La source judiciaire précise que ces crimes peuvent entraîner « 10 ans de détention et 1 million d’euros d’amende ou le double du produit du délit ». L’enquête est aussi ouverte pour des actes de « détournement de l’objectif d’un traitement de données à caractère personnel », « usurpation de l’identité d’un tiers dans le but de perturber sa tranquillité ou d’atteindre à son honneur ou à sa considération », « harcèlement moral en ligne » et « violation du secret professionnel ». L‘IGPN a assisté à la perquisition, c’est ce service qui est à l’origine de cette enquête complexe sur le PSG.
Des doutes sur des privilèges fiscaux
Cette fouille a été effectuée dans le cadre de l’enquête sur des doutes de privilège fiscal attribué au PSG lors du transfert de l’attaquant brésilien Neymar, confirmant les informations de Libération et de Mediapart. D’après les premiers éléments de l’enquête auxquels a eu accès France Matin, la justice s’interroge si l’ex-vice-président EnMarche de l’Assemblée nationale, Hugues Renson, a essayé d’obtenir du gouvernement des « avantages fiscaux » pour le PSG lors du transfert pour 222 millions d’euros – le plus cher de l’histoire – de la superstar brésilienne au club de la capitale. Interrogé par France Matin, le ministère de l’Économie n’a pas souhaité réagir.
La star brésilienne avait été transféré pour 222 millions d’euros du FC Barcelone au PSG en 2017. Le 4 janvier dernier, Mediapart avait révélé qu’à « l’été 2017, le ministre des comptes publics Gérald Darmanin et son directeur de cabinet avaient aidé le PSG à éviter de payer des dizaines de millions d’euros d’impôts sur le transfert ». L’eurodéputée insoumise Manon Aubry avait alors annoncé le 10 janvier, avoir adressé une saisine à la procureure de la République de Paris.
Le tweet de Manon Aubry du 10 janvier 2024 révèle que selon Mediapart, Gérald Darmanin s’est transformé en conseiller fiscal du PSG pour leur permettre d’éviter de payer des dizaines de millions d’euros d’impôts normalement dus. Elle accuse le ministre du budget de complicité de fraude fiscale et annonce avoir saisi la procureure de la République.
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